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Se promener dans les centres historiques de ces villes signifie faire une voyage dans le temps, dans plus de vingt siècles de guerres, de foi et de passion. C'est le plaisir de voir l'art en plein air et de saisir par le regard les témoignages du passé et les signes du temps qui change, entre la solennité des lieux de culte et la vitalité des gens dans les rues. Dans les places et dans les rues pavées, on trouvera à divers endroits, des pièces d'architecture lombarde primitive, des basiliques romanes, des baptistères gothiques, des chefs-d'œuvre de la sculpture baroque.
Visiter les villes du circuit, c'est plonger dans le passé. Il en va de même pour le site patrimoine de l'UNESCO du monastère de San Salvatore à Brescia, puis de Santa Giulia, qui conduit le visiteur à l'époque médiévale: il fut fondé par volonté du roi lombard Desiderio et de sa femme Ansa en 753 après J.-C., sur une aire qui était occupée auparavant par des domus romaines. Les nombreux élargissements et les reconstructions qui se sont succédés au fil des siècles ont transformé ce complexe suggestif articulé autour de trois cloîtres et qui est aujourd'hui le siège d'un intéressant musée.
Le Palazzo della Ragione dans la Piazza Vecchia, le cœur de la ville de Bergame, remonte aussi au Moyen Âge. Il fut bâti dans la seconde moitié du XIIe siècle, modifié au XVe et ensuite au XVIe siècle; à ses côtès se trouve la Torre Civica (XIIe siècle), tandis qu'en face se trouve le Palazzo Nuovo, un projet de Andrea Vannone (1598) et puis de Vincenzo Scamozzi (1611). En revanche, il suffit de voir la basilique de Santa Maria Maggiore pour revenir en arrière: elle fut commencée en 1137, son entrée monumentale date du XIVe siècle, alors que la célèbre Cappella Colleoni remonte au XVe siècle.
Les Lombards sont de retour avec le Duomo de Monza: cet édifice se développa sur l'ancien oraculum voulu au VIe siècle par Teodolinda. En revanche, la Villa Reale est de grand impact: elle fut construite entre 1777 et 1780 par l'architecte impérial Giuseppe Piermarini, d'après la volonté de l'archiduc Ferdinando d'Asburgo, gouverneur général de la Lombardie autrichienne, grâce à l'important financement de la mère, l'impératrice Maria Teresa d'Austria. À l'intérieur, les appartements royaux de Umberto et Margherita ainsi que la chapelle, une œuvre de Piermarini avec plan central, sont de grand intérêt.
Les Giardini Reali aussi sont remarquables: ce sont les premiers jardins conçus en Italie selon les modalités typiques du jardin « à l'anglaise », avec des essences floréales riches et rares, des taches de verdure alternées à des étendues de prés, des grottes et de l'eau.
Si l'on va à Lodi, c'est la période de la Renaissance que l'on trouvera dans cette ville. On profitera pour visiter le monument artistique majeur: l'église de l'Incoronata. C'est une œuvre de Giovanni Battaggio qui, travaillant sur la typologie de plan central, élabora à nouveau plusieurs éléments de l'église milanaise de San Satiro de Bramante.
L'un des plus importants trésors de Pavie est lui aussi religieux, il s'agit de la Certosa, fondée en 1396 par Gian Galeazzo Visconti, qui de cette église dédiée à S. Maria delle Grazie voulait en faire le mausolée de sa dynastie. Les travaux ont duré jusqu'au XVIIIe siècle, de sorte que le complexe offre des exemples artistiques et architectoniques lombards du XIVe siècle au XVIIIe siècle, avec des apports importants de Giovanni Antonio Amadeo, Cristoforo Solari, Ambrogio da Fossano dit le Bergognone, Bernardino Luini, Pietro Vanucci dit le Perugino, Morazzone, Guercino, les frères Procaccini, Cerano, Daniele Crespi.
À Crémone, le complexe de San Sigismondo témoigne la grandeur picturale de cette ville au XVIe siècle. Construit entre 1463 et 1492, il fut peint à fresques à partir de 1535. Le résultat est l'un des complexes décoratifs du Maniérisme de l'Italie du Nord les plus significatifs: le style est harmonieux et unitaire, malgré l'intervention de divers artistes.
Au Palazzo Gotico de Plaisance on revient au XIIIe siècle. Voulu par Alberto Scoto en 1281, il fut réalisé en style lombard ogival, avec une corniche ornée de petits arcs, la crenelure gibeline en queue d'aronde, la petite tour centrale qui renferme le bourdon et les deux petites tours latérales. C'est un exemple célèbre d'architecture civile médiévale. Il en va de même du Duomo, l'un des monuments religieux les plus renommés du Nord de l'Italie, construit entre 1122 et 1233.
Les joyaux de Parme aussi appartiennent à l'époque médiévale: le Duomo et le Battistero. Le premier, dédié à l'Assunta, fut commencé en 1059: sa façade est placée entre deux tours, dont seulement une a été réalisée. Le second est le chef-d'œuvre d'Antelami, qui dirigea l'œuvre et réalisa presqu'en entier la merveilleuse décoration plastique de l'édifice.
Mais c'est dans la Cattedrale de Reggio d'Émilie que se réalise le mariage entre l'ancien et le moderne: dans cette église, construite en 857 et remaniée au XVe siècle, avec une crypte du XIIIe siècle, des œuvres d'art moderne ont trouvé leur place: l'autel de Claudio Parmiggiani, l'escalier et le pupitre de l'ambon de Hidetoshi Nagasawa et le candelabre d'Ettore Spalletti. En revanche, à Modène, avec le Duomo et la tour Ghirlandina, il est inévitable de plonger au Moyen Âge.

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